Les maladies de peau liées à l’humidité

Dermatophilose ou « gale de boue »

La mauvaise saison est arrivée et avec elle la pluie bretonne qui nous est familière. Les propriétaires avertis savent que le froid et en particulier l’humidité peuvent compliquer la vie des chevaux. Les parcelles deviennent boueuses, les chevaux ont le poil mouillé, terrain favorable au développement des bactéries.

Symptômes et diagnostic:

L’infection détruit les couches superficielles de la peau, la laissant nue et humide.

Une croute va se former, bouclier des bactéries. C’est principalement et le plus souvent le bas des membres, (en particulier le creux des paturons), qui est touché. Mais cela peut aussi affecter la ligne du dessus (dos et croupe). La zone est dépilée, enflammée, on peut voir des croûtes, douloureuses. La peau des balzanes est alors rose vif, le membre peut être engorgé.

Suivant le stade de l’infection et la douleur occasionnée le cheval peut être gêné pour se mouvoir.

Sur le dos, les poils se regroupent en petites touffes, en relief, avec une croûte parfois suintante à la base. Deux organismes sont en cause : le genre «Dermatophilus» et / ou un staphylocoque.

Le terme de « gale » est ici inadapté (du fait de l’absence d’acarien), mais resté dans le langage courant. Plus rare, les acariens sont sensibles aux anti-parasites et causent des lésions assez proches mais liées à de fortes démangeaisons.

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Traitement :

Dans la mesure du possible, et pour voir une amélioration rapide, il faut mettre l’animal au sec.

Laver les zones atteintes avec un savon antiseptique, retirer les croutes si possible (parfois c’est trop douloureux pour le cheval) mais à force elles ramolliront puis, elles partiront. Sécher scrupuleusement avant de couvrir d’une pommade grasse antiseptique.

La tonte de la zone touchée est idéale si l’on ne remet pas l’animal dehors (écoulement de l’eau naturel inefficace).

Les remèdes de grand-mère tels que : la vaseline soufrée, ou les huiles essentielles ( lavande, tea tree), ont fait leur preuves. Les magasins proposent souvent de crèmes spécifiques «  gale de boue ».

Cependant, si malgré les soins, la zone touchée ne régresse pas, une visite du vétérinaire s’impose. Il pourra choisir de réorienter le traitement grâce à une biopsie, ou de passer aux antibiotiques par voie générale.

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La meilleure façon de s’éviter des soins fastidieux est encore la prévention : limiter la boue (empierrer, changer les lieux de passages trop étroit), mais aussi surveiller l’état général. Un vieux cheval ou jeune ou convalescent est plus vulnérable. L’hiver l’alimentation doit être adaptée conditions climatiques (cheval au pré) et au travail.

Ange

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