Petit lexique d’orientation-topographie

La liste ci-dessous n’est pas exhaustive, de nombreux termes et notions spécifiques à la lecture de carte et à l’orientation méritent d’être définis… j’ai essayé de présenter les « incontournables » !

Lecture de carte :

Signes conventionnels :

C’est l’ensemble des symboles utilisés par les topographes (les gens qui réalisent les cartes, c’est-à-dire l’IGN – Institut Géographique National – pour nous !) pour représenter les différents éléments remarquables sur le terrain : château d’eau, pont, église, terrain de football, transformateur EDF, bâtiments divers… on trouve la signification de chacun de ces signes dans la légende de la carte. Par convention, certaines couleurs ont également un usage déterminé : vert pour la végétation et l’agriculture, bleu pour le réseau hydrographique (eau), orange pour le relief…

Eléments remarquables :

Ce sont les éléments du « paysage » auxquels la légende fait correspondre un signe conventionnel, mais aussi l’ensemble des indices dont dispose le randonneur pour s’orienter sur le terrain. Lorsqu’on utilise régulièrement la carte, on découvre qu’on peut ainsi identifier les différentes parcelles forestières, numérotées sur le terrain, ou retrouver en pleine lande ou forêt les anciennes bornes de pierre d’une limitation de commune ainsi que, de façon plus évidente, les différents chemins, sentiers, layons que nous rencontrons sous nos pas…

Courbes de niveau :

Ce sont les lignes de couleur orange qui parcourent la carte ; elles représentent le relief. En Bretagne, les courbes sont représentées avec une équidistance de 5m, c’est-à-dire que tous les points d’une ligne sont situés à une différence d’altitude de 5m par rapport à l’ensemble des points composant la ligne voisine.

Les lignes plus épaisses, comportant un nombre, s’appellent les courbes maîtresses. Elles sont équidistantes de 25m (différence d’altitude). Il est bon de savoir que le nombre indiqué (=altitude de la courbe exprimée en mètres, par rapport au niveau de la mer à Marseille) est écrit dans le sens de la pente (haut des chiffres orienté vers le sommet) ; cela peut aider à se faire une représentation du relief, en l’absence d’autres indices (rivière, points côtés…)

Points côtés :

Les points côtés sont les points indiqués sur la carte, assortis d’un nombre. Ce nombre correspond à l’altitude de ce point, toujours par rapport au niveau de la mer à Marseille.

 

Utilisation de la boussole :

Azimut :

Il s’agit de l’angle marqué entre une direction donnée et le Nord. Lorsqu’on se réfère au Nord de la carte, on parle d’azimut géographique. Lorsqu’on se réfère au Nord de la boussole, on parle d’azimut magnétique, ou « angle de marche ».

Déclinaison :

Il s’agit de la différence d’angle (exprimée en degrés ou en grades) entre le Nord géographique (Pôle Nord de la Terre) et le Nord magnétique (qui se déplace tranquillement autour du pôle et attire l’aiguille de la boussole) ; dans notre région, elle est actuellement de l’ordre de 3 à 4°, on peut donc la considérer comme insignifiante pour des déplacements terrestres à petite échelle comme nos randonnées !

 

Degrés et grades :

C’est l’unité de mesure des angles. Il faut 360° ou 400 grades pour faire un cercle complet. Le degré est l’unité la plus utilisée en France, les anges sont exprimés en degrés sur les boussoles, mais aussi les rapporteurs de géométrie ! Un degré est sous-divisé en minutes (‘) et secondes (‘’), il s’agit d’un système « sexagésimal » (de base 60) comme pour la mesure du temps… vive les maths !

Méthode 1, 2, 3 :

C’est le nom donné à la méthode permettant d’utiliser efficacement la boussole pour s’orienter.

Pour choisir la direction à suivre sur le terrain :

  1. Poser la boussole sur la carte, plaquette parallèle à la direction à suivre,
  2. Faire pivoter la capsule mobile de la boussole, jusqu’à la faire coïncider avec le Nord de la carte,
  3. Prendre la boussole en main, et la faire pivoter jusqu’à ce que l’aiguille se « range » à sa place, puis suivre la direction indiquée par la plaquette !

Pour vérifier sur la carte l’azimut du chemin relevé sur le terrain :

  1. Pointer la flèche (plaquette) de la boussole vers la direction à suivre
  2. Faire pivoter la capsule de la boussole, jusqu’à faire coïncider l’aiguille avec le Nord de la capsule,
  3. Poser la boussole sur la carte en alignant le Nord de la capsule et le Nord de la carte pour vérifier que ceux-ci coïncident.

Dans les deux cas, lorsqu’on utilise la boussole sur la carte, on peut ignorer l’aiguille magnétique ; celle-ci n’est utile que sur le terrain !

Triangulation :

Il s’agit de la méthode permettant de déterminer son propre emplacement sur la carte, à partir des deux ou trois éléments remarquables du terrain identifiés sur la carte… méthode détaillée dans la précédente malle Poste !!!

Connaissances générales !

Systèmes de projection :

La Terre est ronde (si si…)… aussi, pour obtenir une représentation plane de la surface terrestre, il existe plusieurs systèmes de « projection » ; les systèmes de projection internationaux (projection de Mercator et UTM) sont des systèmes de projection cylindriques (voir illustration). Evidemment, plus la surface représentée est grande, plus les déformations sont importantes (exemple : la représentation des pôles sur un planisphère).

L’Institut Géographique National français utilise un système de projection conique, qui recouvre le territoire métropolitain, Corse comprise : c’est le système de projection Lambert. Pour réduire les déformations, l’IGN utilise 4 cônes de projection, délimitant 4 « zones ». La Bretagne se situe en zone II.

Coordonnées Lambert :

Le système de projection Lambert est un système kilométrique, c’est-à-dire qu’il quadrille la surface du territoire représenté en surfaces planes de 1km². Les amorces du quadrillage Lambert sont représentées par des petites croix sur les cartes à l’échelle 1 : 25 000 (cartes de randonnée). Chaque repère renvoie à une valeur kilométrique inscrite dans la marge de la carte.

Il est possible de déterminer des points de rendez-vous sur la carte, en utilisant ce qu’on appelle un « carré Lambert », c’est-à-dire un calque carré de 4cm de côté (soit 1km sur le terrain, à l’échelle 1 : 25 000) ; les coordonnées Lambert sont exprimées en longitude (=abscisse) et latitude (=ordonnée).

Exemple : l’église de Marcillé Raoul se situe aux coordonnées Lambert (308,125 ; 1083,800)… c’est-à-dire qu’elle se situe à 308km et 125m du méridien d’origine (abscisse) et 1083km et 800m du parallèle de référence (ordonnée)… vous suivez ?

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