Le TREC, qu’est-ce que c’est?

Un sigle : Technique de Randonnée Equestre de Compétition

Une discipline complète qui allie plaisirs de la randonnée à cheval et technique équestre.

Le TREC comporte 4 épreuves :

Le POR : Parcours d’Orientation et de Régularité

D’une distance comprise entre 10 et 60 km, suivant le niveau de compétition ; il s’agit de suivre un itinéraire semé de pièges topographiques, dont les points de contrôle de passage sont inconnus des concurrents ; cet itinéraire est découvert le jour de l’épreuve, en salle des cartes, où le concurrent dispose de 20′ pour le reporter sur la carte vierge qui lui est remise. Par ailleurs, il faut respecter une vitesse imposée, qui est comprise entre 5 et 12 km/h, sur chaque tronçon du parcours.

Cette épreuve est considérée depuis la création de la discipline comme l’épreuve « reine » du TREC . Cependant, à travers les évolution règlementaires, les épreuves de maîtrise des allures et du PTV ont pris toute leur importance, et le classement final ne se joue plus sur le seul POR (lequel, parfois, creusait des écart de plus de 1000 points, entre le premier et le dernier concurrent sur les épreuves nationales…)!

Les exercices topographiques que l’on rencontre parfois en TREC, et qui permettent de déterminer un point de rendez-vous ou l’emplacement d’une balise, sont le « recoupement », le « rayonnement » et les « coordonnées » (« géographiques », « Lambert » ou « UTM ») ; on peut avoir affaire également à des « parcours aux azimuts », avec ou sans « road-book » et à des « parcours en point à point » (ou « course à la balise »)… si tous ces mots vous font encore peur, venez découvrir leur signification secrète sur le site de Yann Platon (rubrique « Liens »), ou inscrivez-vous à un stage de topographie!

Le POR de nuit se rencontre de moins en moins souvent, car il est difficile à organiser, soulève des questions de sécurité et nécessite pour les concurrents d’investir dans un bon matériel d’éclairage et de signalisation… Pourtant, quelle expérience! Même à titre d’entraînement, il est très enrichissant de partir « s’orienter » de nuit, car cela permet de développer des statégies de gestion de la carte, et des distances en particulier, qui se révèlent très bénéfiques sur les POR de jour.

La présentation du matériel

C’est le contrôle de l’équipement obligatoire emporté sur le POR (harnachement, trousse de premiers secours, maréchalerie et matériel de signalisation). La liste du matériel obligatoire  a été établie en référence à la tradition et aux besoins de la randonnée équestre. Etudié par chaque concurrent pour être d’un encombrement minimum (l’ensemble du matériel rentre généralement dans une paire de fontes, à laquelle s’ajoute un petit boudin à l’arrière de la selle pour le matériel de maréchalerie, souvent plus volumineux); beaucoup de concurrents employent un tapis à sacoches qui, pour peu que la répartition du matériel soit bien méditée, suffit à contenir tout le nécessaire.

Le harnachement doit être propre, en bon état et adapté tant au cheval qu’à la pratique du TREC, et doit être le même sur les trois épreuves : la selle western tend donc à disparaître des terrains, au profit de selles mixtes, plus adaptées au PTV. Le choix de l’embouchure est libre, mais doit pour les mêmes raisons être bien choisi, car le cheval doit rester à l’écoute et sensible aux aides discrètes de son cavalier, sur la maîtrise des allures et le PTV.

La maîtrise des allures

Il s’agit de maintenir le galop le plus lent, puis le pas le plus rapide, dans un couloir d’une longueur de 100 ou 150 m et d’une largeur de 1,50 mètre. Cette épreuve de dressage permet d’évaluer la maîtrise technique du cavalier, à travers la rectitude et la régularité de la cadence de son cheval.

Cette épreuve repose sur un judicieux compromis entre le conditionnement (le cheval sait peu à peu ce qu’il a à faire et ce qu’il ne doit pas faire : se traverser, trotter) et l’adaptabilité du cheval, qui ne doit pas s’émouvoir de l’environnement du couloir des allures. L’échange entre le cavalier et son cheval repose alors sur des codes établis entre eux, qui font l’objet d’une longue préparation « à la maison »: les indications vocales sont autorisées, et stimulent et régulent efficacement le cheval.

Afin d’obtenir le maximum de points sur cette épreuve, il est important de s’entraîner régulièrement, en choisissant de nouveaux chemins, de nouvelles situations. Il n’est pas nécessaire de travailler toujours le cheval sur la distance officielle (100 ou 150m), il est bon, au contraire, de travailler sur des distances (100m, puis 50m, puis 200m…), des natures de sol (sableux, humide, en pente, en dévers…) et des trajectoires (en ligne, en courbe, en S) variées, afin d’obtenir un cheval équilibré, souple et polyvalent, mais toujours à l’écoute des indications de son cavalier.

Le PTV : Parcours en Terrain Varié

C’est l’épreuve la plus spectaculaire du TREC : elle consiste en un parcours de 12 à 18 difficultés (selon le niveau de l’épreuve), isolés ou en enchaînement, mettant en valeur la franchise et la maniabilité du cheval d’extérieur. Chaque difficulté est notée sur 10 points, comprenant une note d’efficacité et une note de style, selon un barème dont disposent les juges.

Exemples de difficultés : tronc, fossé, passage de gué, haie vive, escalier en selle, contre-bas en main, immobilité au montoir…Les chutes dans la zone de difficulté, brutalités et franchissements dangereux sont lourdement pénalisés.

Le nouveau règlement, en redéfinissant les barêmes du POR, redonne toute son importance au PTV, sur lesquel on voit s’affronter aujourd’hui de plus en plus de cavaliers issus d’une équitation « classique », et des chevaux « sportifs ». Cependant, si quelques uns des chevaux de TREC du niveau national ont derrière eux un passé de chevaux de Complet, et que cet héritage plus ou moins direct en fait des chevaux « toniques » au dessus des obstacles sautants, il arrive en revanche que cette fougue soit difficile à réguler sur les difficultés de maniabilité et d’immobilité; le conflit entre partisans de PTV typés « cross » ou plus apparentés à la randonnée « pépère » n’a donc pas lieu d’être, puisque tous les chevaux, quelles que soient leurs origines et leur modèle, ont leurs chances sur un PTV, pour peu que le cavalier y consacre le temps de préparation nécessaire.

Beaucoup de difficultés de PTV sont des tests d’éducation, il est donc essentiel que le dialogue entre le cavalier et son cheval soit harmonieusement construit au fil des années de cohabitation et des saisons d’épreuves. Le style compte également de plus en plus à mesure que l’on change de niveau d’épreuves, toujours dans l’idée de valoriser l’harmonie entre les deux partenaires.

… Le TREC est une discipline complète, qui met en avant à la fois les aptitudes physiques et morales du cheval, et la technicité de son cavalier. Elle fait appel à des compétences diverses et complémentaires de la part des deux partenaires, dont on juge avant tout la polyvalence.

Le TREC nous rappelle aussi combien il est important de savoir ménager sa monture, en que le succès repose sur le respect mutuel et la communication dans… le couple!

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